Après la victoire de la Révolution française, le bâtiment de la prison royale a é té démoli jusqu’à ses fondations. Après avoir tenté en vain d’occuper l’espace vacant, les autorités municipales ne savaient pas quoi faire d’autre.
Napoléon est également tro ublé par la place vide. Il ordonne la construction d’une sculpture monumentale représentant un éléphant avec une tour sur le dos. Il l’a fait sculpter dans le bronze ou un autre matériau dur.
Pour qu’il dure longtemps. L’éléphant était considéré comme un symbole de la royauté. Plus que tout, Bonaparte voulait être roi ou empereur. Ça n’a pas d’importance. Il voulait juste gouverner.
La disparition de l’éléphant
L’éléphant monumental apparaît même dans le roman Les Misérables de Victor Hugo, écrit en 1862. Là, un héros nommé Gavroche s’est réfugié dans cette créature rachitique à la peau épaisse. Hugo a décrit très précisément l’état misérable de l’éléphant.
« Peu d’étrangers ont visité cette structure. Pas un seul passant ne l’a regardé. C’était en train de devenir une ruine. Il avait é té oublié et aban donné. Le voici à sa place: mélancolique, ma ladif, croulant, entouré d’une palissade pourrie. Les cochers ivres vont pisser.
L’éléphant était devenu plus qu’un spectacle épouvantable. Son corps a é té envahi par des hordes de rats. Les rongeurs en sortaient chaque nuit et faisaient des raids brutaux sur les maisons de tous les habitants des environs.
Les gens se plaignaient constamment. Ils ont demandé aux autorités de la ville de démolir cet éléphant. Ce n’est qu’en 1846 que le monstre de plâtre fut finalement démoli.
Peu après, la colonne de juillet y a é té érigée pour commémorer la révolution de 1830. Il domine la place jusqu’à ce jour. L’éléphant était devenu une simple page d’histoire. Ce n’était pas très joli ou agréable, mais c’est comme ça.