L’intérêt naturel et la banque du temple. Le besoin d’emprunter quelque chose qui ne leur appartient pas et pour un certain temps, et de donner quelque chose qui leur appartient et pour de bon, est apparu à l’époque de l’agriculture active.
Même ceux qui ne sont pas familiers avec les questions agricoles comprennent que l’agriculture est une activité très risquée. La grêle s’abat sur les cultures, le gel pendant la floraison, les insectes nuisibles.
Au lieu de la récolte attendue, une maigre récolte pour votre propre alimentation. Et l’année prochaine, vous devrez semer à nouveau, sinon vous ne gagnerez pas votre vie. C’est alors qu’est apparu le besoin d’emprunter des semences pour planter une culture.
Où doit aller le pauvre paysan? Bien sûr, au temple où tous les agriculteurs consciencieux apportaient une part de leur récolte pendant la saison des moissons pour apaiser les dieux.
Les dieux se sont contentés de très peu et les temples ont constitué une réserve destinée à servir de capital de départ. Toutefois, les prêtres prêtaient à la condition que l’emprunteur rembourse non pas un quart, un tiers ou le double de la somme.
Selon la chance que l’on a avec les coutumes locales.
Voilà à quoi ressemblait le premier prêt: à court terme, affecté et avec un taux d’intérêt assez élevé. La persécution des prêts et la naissance du marché boursier
Au Moyen Âge, l’Église était le maître des esprits: non seulement les simples mortels, mais aussi les rois, étaient soumis à ses ordres. Selon les principes de la religion, l’usure était un péché.
La punition était sévère, allant de l’excommunication à l’expulsion du pays. Cela explique la migration des Juifs au Moyen Âge, pour lesquels le prêt était une activité courante.
La logique de l’église était qu’en empruntant une somme, on paie des intérêts, qui ne sont rien d’autre que du temps. Et personne n’est autorisé à vendre du temps, seul Dieu peut en disposer. Celui qui pense autrement est un hérétique.
C’est alors qu’apparaissent les premières banques, qui résolvent deux problèmes importants. Ils stockent la richesse des seigneurs pendant qu’ils sont loin de chez eux.
On vende des lettres de change, des titres qui les obligent à rembourser un certain montant après une certaine période.
Les usuriers pouvaient donc affirmer en toute confiance qu’ils n’échangeaient pas du temps. Mais du papier, et que devant Dieu et l’Église, ils étaient intègres.