Les espèces envahissantes. C’est-à-dire les animaux et les plantes qui se sont établis en dehors de leur habitat naturel, constituent l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité.
L’une de ces espèces est le poisson rouge d’aquarium, qui se disperse dans les cours d’eau du Canada et supplante les poissons indigènes.
Le borschweed, les lapins en Australie et les vers de terre en Amérique du Nord ne sont que quelques exemples d’invasions dange reuses.
Des créatures apparemment inof fensives, voire fragiles, comme les poissons rouges, constituent une nouvelle menace pour les eaux canadiennes. Originaires d’Asie de l’Est, ces animaux ont é té domestiqués et sont devenus une décoration.
Des siècles d’élevage ont permis à l’homme de créer de nombreuses races belles et variées de ces poissons. Le problème est que les poissons rouges captifs peuvent parfois se retrouver dans des plans d’eau naturels.
Les poissons rouges ont une caractéristique inhabituelle. Ils continuent à grandir tout au long de leur vie et, dans de bonnes conditions, peuvent devenir très grands. Cela ne se produit généralement pas dans les aquariums.
Si le récipient est petit, les poissons rouges sont soumis à un stress constant, ce qui ralentit leur croissance.
De plus, ces poissons sont capables de libérer dans l’environnement des hormones régulatrices de croissance, tant pour eux-mêmes que pour les autres membres de la même espèce.
L’évolution a fait évoluer ce mécanisme pour réguler la taille des poissons.
Les scientifiques craignent que la poursuite du changement climatique ne réduise la teneur en oxygène des eaux canadiennes. Cela désavantagerait les espèces de poissons locales, qui ne sont pas adaptées à une telle hypoxie.